LE VOYAGEUR DE L'ORAGE

DELPHINE, assistance sociale dans sa vie professionnelle, est l'actrice qui joue le rôle de Tatiana dans la comédie musicale du VDO.      

 DELPHINE

Avec un tel prénom, comment ne pas rêver,

Quand on la voit se "battre" au sein de ce bas monde,

Svelte de silhouette, à un delphinidé

Croisant barracudas errant en bancs immondes ?

Elle susurre, calme, un par un, ces doux mots

Qui apaisent l'esprit même le plus violent

Que, de doute noyé, submergé par les maux,

Condamna la dérive, au large du tourment.

Que tel courant emporte cet "hère" en perdition

Bien loin de sa famille, incommode navire !

Sa nage ira devers les cris du triste "Amphion";

Puis une fois sauvé, le temps d’un bref soupir,

Très vite elle repart là où d'âpres "rafales"

Font, de tourbillons vils, les misères sociales...

Michel, qui pratique dans sa vie la médecine parallèle, est l'acteur campant le personnage de DIMITRI (Le directeur de l'Institut de Concordance) dans le VDO.

Il est le "héros malgré lui" de ce sonnet.

MICHEL

Lorsque sa main se pose, au contact d'une écorce,

Sur un chêne au vieux tronc, plusieurs fois séculaire,

C'est immédiatement qu'il en extrait la Force

Pour vous soigner le corps, épave millénaire...

Son magnétisme inouï pourrait, d'un geste unique,

"Déboussoler" jusqu'à l'énorme cétacé

Qui s'en irait s'échouer, pour ne couler à pic,

Sur des grèves "d'argent" ou "d'or", sable ou galets;

Il ne pratique pas ces viles médecines

Qui ne voient que des chairs où pourtant règne une âme,

Cette Essence pour lui d'origine divine...

Dès lors, ne parlez pas, devant lui, de ce "drame"

Qui s'appelle tabac, lequel fait, ô misère !

D'une femme, un puant et fort tousseux "steamer" !

LE BILAN


II est peut-être tôt
Pour sous-totaliser
Le "laid" comme le "beau"
De l'âge qui me vêt.
Mais puis-je le prétendre
Que c'est bien par instinct
Que je veuille compte rendre
Sans qu'on me force ma main ?
Trop souvent pris de court,
Il fallut composer
Du jour qui vit le jour
Où je sus que j'étais,
Quand la Raison s'en vint
Me montrer les jalons
De ce que le Destin
Exerçait en nos "noms".
Je mis l'adolescence
Et sans doute un peu plus
Pour bien prendre conscience
Que nos choix sont tenus,
Que nous fuit l'Essentiel,
Essence de nos sens,
Qu'il est "originel"
De tout prendre en patience.
On dit que c'est l'amour
Qui seul nous dynamise,
Qui suggère toujours
Que "durer" est de mise...
Pourquoi pas après tout ?
Il faut une raison,
Au "sage" comme au "fou",
Pour garder conviction
En un "mode de vie"
Où chaque lendemain
A couleur d'aujourd'hui
En un goût d'incertain.
Il faut bien cependant
Faire face au profil
De ce que le "bilan",
En sa force tranquille,
  Sait exposer à temps
À nos Natures viles...
En la Peur, l'Espérance,
Qui ont porté nos pas
De labeur en vacances,
De Charybde en Scylla,
Alors si "naître" et "vivre"
Nous demeurent imposés,
Savoir fermer le Livre
Devrait nous incomber.
Aussi, après longtemps
D'acceptation du "sort"
Je veux choisir l'Instant
Et surprendre...la Mort.