LE GRAND CHÊNE DE LA CLAIRIERE
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, PROLOGUE
TEXTE DEFINITIF DE L'ALLOCUTION DE LA PENSEE
La version publiée ci-dessus étant le brouillon (Il y avait notamment une coquille avec un certain "Verbe"), je poste ici sa version définitive :
- « Mortels, Aimez ! Et non tremblez ! Car je suis Celle dont se réclame « Tout ce qui Est »… L'Ordre Éternel que tous acclament... Moi : La Pensée !
Dans les jardins des Mondes, toutes saisons, tous âges, je voyage, insouciante de ce qu'on dit de moi... Car, c'est libre, affranchie de toutes vos écoles, libérée du « vocable » qui ferre mon essor, que déferlant je vogue, telle une vague folle, sur des flots d'univers, sans en toucher les bords... Pas d'écueil à ma lame ! Je l'ai dit : je voyage. N'étant pas la matière, la forme, n'ayant toit...
Et ma hotte est immense qui sème à tous les vents les germes du Savoir que savent les enfants... Près des poissons je vis, sans aimer l'aquarium, prônant la Liberté dont rêvent tous les hommes ; quant à dire que « pense » la bête ou bien la pierre, ce n'est là l'effusion d’une énième chimère ! Tenez : le grain de sable ne peut-il aussi bien poser pour ce « penseur » qu'un jour figea Rodin ?
« Je pense, donc je suis ! », vil « eurêka » d'une ombre, par des nuits soupira, morne,
votre Descartes.... Et c'est à sa bougie que, dans votre pénombre, vous rayâtes à jamais l'essentiel de ma Carte ! Or, que faites-vous donc de mes radiants soleils ? De mes Terres partout
émaillant l'Infini ? Eux qui sont, avant vous, - Merveilles des merveilles -, parmi les « premiers-nés » à qui je prête vie ?
Guidant, par pluies et vents, les voix des monts qui grondent, des plaines et des mers criant paix et tempêtes, je m’en viens, des vers mêmes de l’un de vos poètes(*), vous heurter à nouveau sur la question profonde : - « Homme ! Libre penseur - te crois-tu seul pensant dans ce monde, où la Vie éclate en toute(s) chose(s) : Des forces que tu tiens ta liberté dispose, mais de tous tes conseils l'univers est absent … »
Pour me qualifier, je n'ai que : « Mouvement » ! Et pour seule épithète, « l’Immensité » me sied ... Mes attributs uniques, en marge du « paraître », sont la Lumière et l'Eau qui coulent de mon sein... Soulève cette pierre : je m'y trouve cachée; secoue ce vert buisson : tu m'y verras dedans ; saisis le lion rugir : je puis être « l'instinct » ; surprends des larmes choir : je suis leur « raison d'être ».
L'ubiquité me vêt, depuis les galaxies jusqu'en ces « Au-delà » qu'ont leurs constellations ! La comète en son vol n'est qu'un dé que je jette ; je gis dans les trous noirs plus qu'en vos calculs flous ; les superbes quasars me concentrent aussi ; Saturne et ses anneaux connaissent tous mon Nom ; mais ne « pensant » ainsi que vos illustres têtes, je demeure l'Alpha et l'Oméga du Tout !
Je « crée » et je « dé-crée(**) » ! Et n'y voyez caprice... Cette Loi est pour
tous qui fait naître et mourir. Très loin de vos concepts et de vos théories, sachez qu'on me ressent avant de me comprendre. Et même si la fleur un jour devient de cendre(s), souffrez qu'elle
m'aura mieux que vous éblouie ! Car allez donc savoir si le fait de périr ne lui offrira point - Ailleurs - plus beau calice…
Mais, avant de partir rejoindre l'Initial du courant qui me meut depuis l'aube des Temps, connaissez cette chose : croyant me détenir au mode féminin, ce n'est qu'en le « penser » que, provisoirement, vous me posséderez... Quand j'erre librement, ineffable zéphyr,
jusqu'à ce que se fonde, tel que le tendre enfant dans les bras de son père, ma « Sève » en... l'Essential !
Vivants, Soyez ! Et non craignez ! Car je suis Celle dont le royaume sera toujours : cette âme belle que certains nomment... « Le Haut Amour (***)». »
(Texte de Guillaume PAGANO)
---------------------------------------------------------------------
(*) Gérard de Nerval : Vers Dorés, Poésie.
(**) La variante Je fais et je « défais » ! (Jugée plus harmonieuse ne serait-ce que sur un plan phonétique) dut néanmoins céder sa place face aux insistances pressantes de notre amie Martine Boulmant qui, sans exprimer véritablement une grande colère, « s’emporta » quelque peu contre elle.
(***) Expression cathare.
LIVRET DU VDO, DIALOGUES, PREMIER TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES, DEUXIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, TROISIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES, QUATRIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, CINQUIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, SIXIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES 1, SEPTIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, HUITIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, NEUVIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, DIXIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, ONZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, DOUZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, TREIZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES, QUATORZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, QUINZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, SEIZIEME TABLEAU
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, DIX-SEPTIEME TABLEAU
La mauvaise scannérisation du poème me force à le recopier intégralement ici :
C’est un air d’autre part que vous souffle le vent,
En ce début de siècle ouvrant un millénaire,
Lequel gonfle les voiles de votre « vaisseau Terre »
D'où s'apprêtent à naître de nouveaux continents.
C'est bien là un relent de civilisation
Qu'exhale l'Espace-temps en ses réminiscences,
Pour venir attiser l'âtre de vos consciences,
Par quelque prophétie de quelque trublion.
Qu'importe au Mystère d'où est issue la Vie ?
Vos notions de physique et de philosophie ?
Tout s'exprime en les cycles, loin de votre « savoir »…
Un plus d'humilité pour un peu moins de peur :
ce n'est qu'un vœu pieux, il arrive à son heure,
Afin de s’adonner à l’insatiable espoir…
LIVRET DU VDO, DIALOGUES I, DIX-HUITIEME TABLEAU