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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 11:02

 

 

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Si Jean-Claude Pantel fit très vite sien ce vers de Jean Ferrat : « Je ne chante pas pour passer le temps », c’est que, dès les primes remuements viscéraux de ce qu'on se doit d'appeller son « sacerdoce artistique », pour lui, non, chanter, contrairement à ce qu’affirma en son temps l’homme à la tête de chou, n’apparut point comme l’expression d’un art mineur.


Aussi, ayant lu très tôt  « Les Derniers jours d’un condamné » de Victor Hugo, se servir de la chanson pour s’impliquer dans cette forme « d’engagement  social et humain » qu’est la défense des droits de l’homme, s’imposa à lui, moins comme un acte militant, que comme « un geste militant » (Agissement).


Si les méfaits de la corrida sur le bon ordre et la santé de la raison humaine fut pour lui l’incidence inspiratrice de la chanson « Quand », le fait que certaines hommes et que certaines femmes se plaisaient à songer avec joie, en leur for intérieur, à cette « peine » qui un peu plus tard leur fera fredonner, entre trottoirs et caniveaux : « Tu peux prier qui tu voudras. J'aurai ta peau. Tu périras… J'aurai ta tête en haut d'un mât... Je veux ta mort. Je suis pour  (« Je suis pour », Michel Sardou, 1975)  lui donna alors l’occasion de prendre sa plume et d’écrire le texte « Âme et Conscience ».


Il ne s’agit là rien d’autre qu’un exemple « d’émissibilité amplificatrice » (Rendu) caractéristique des individus à Vocation Anthropocentrique, ainsi qu’ont sue l’épancher, auparavant, eux aussi – même si ce fut relatif au filtre atténuateur d’un fort sentiment d’humanitude (transmis) -, Albert Camus et Robert Badinter.

 

Ce poème à vocation de chant, qui ne fait pas partie du Voyageur de l'Orage, expose pour autant cette intime profession de foi roborative nourissant en profondeur les racines d'exaltation de son auteur.

 

Devrait-on s'attendre un jour à son éventuelle orchestration ? 

 


Esperluette

 

 

Âme et Conscience

 

 

 

II est en ce printemps, comme en d'autres avant lui,

Un « ingrat » espérant la plus haute clémence,

II dort en plein éveil, confondant jour et nuit,

Et l'on attend qu’il paie le prix de sa démence.

 

L'on attend ? C'est trop dire. Qui donc, sinon lui-même,

Se souvient de ce geste, dicté par la folie,

Qui fit que le talion et l'implacable haine

Décidèrent en un temps de lui prendre la vie ?

 

Ah ! La jolie monnaie que voilà en échange !

Combien belle est l'excuse de la dette acquittée !

Votre esprit est en paix, si cela vous arrange,

Permettez que le mien ait à s'en offusquer !

 

Dans l'élan, je franchis le pont qui nous sépare,

Ma conscience s'en vient la vôtre défier,

Si vous dites : - il galèje, il blasphème, il s'égare...

Moi, dessus votre socle, je vous sens vaciller !

 

Vous, suppôts, partisans du châtiment suprême,

A l'acte condamné le vôtre s'identifie,

La mort seule est en cause, et non le stratagème :

Occire un assassin, c’est voler une vie !

 

Il est depuis longtemps, depuis l'âge des âges,

Une loi prétendant : meure qui donne la mort...

Vingt siècles de notre ère n’ont pas su d'avantage

Faire valoir l'exemple : on assassine encore !


 

 

Jean-Claude Pantel (1972)

 

  

 

 

 

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commentaires

G
Bah tu l'as ton orchestration...
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  • : Présentation et "promotion" (gratuite, sans profit aucun et totalement désespérée), auprès du plus large public possible, de la (tragi-) comédie musicale créée par Jean-Claude Pantel : LE VOYAGEUR DE L'ORAGE.
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